N'importe quoi dirait un enfant!
Compacité de la foule.
Vacuité des esprits.
Enormes yachts de célébrités au mouillage. Bateaux à quai exhibant leur intérieur aux badauds envieux. Créatures qui chaloupent sur leurs talons entre les pavés polis par les siècles. Arsenal vénitien transformé en théatre-cafétéria. Eglise devenue boutique de fringues surpeuplée.
Attablés, nous sommes aussi atterrés... devant le spectacle caricatural des troupeaux de touristes. Non que nous détestions l'observation hédoniste de jolis postérieurs en promenade, mais ici le tape-à-l'oeil et la vulgarité semblent être la norme.
La musique des bars sur notre quai fait vibrer le pont du bateau. On mate: la longue file d'attente pour entrer dans le club en face du bateau, les pole-danseuses qui se déhanchent.
Laissons cette île à sa frénésie consommatrice. Dommage, l'architecture est splendide. Peut-être faut-il revenir hors-saison?